Comment ca marche ?

Fais comme l’oiseau…

Première règle à retenir : comme n’importe quel objet volant, un parapente est soumis à plusieurs forces.

Le poids, ensemble des forces qui tirent l’appareil vers le bas.

La Traînée, vers l’arrière, qui provient du frottement de l’air sur la structure de l’aéronef.

La portance, qui aspire le parapente vers le haut.

La portance…

C’est la plus importante des forces et la moins connue. Pour mieux la comprendre, arrêtons-nous un instant sur le vol des oiseaux, dont l’observation a été déterminante dans la naissance de l’aviation (eh oui, nos petits joujoux sont de petits avions !)

En battant des ailes, ils disposent de leur propre source de propulsion.

Mais ce n’est pas suffisant…si leurs ailes étaient plates, ils tomberaient comme des pierres.

En réalité, elles sont légèrement bombées, et ce petit détail est essentiel.

Lorsque l’oiseau est en plein vol, un flux d’air s’écoule le long de son corps.

Ce flux se sépare lorsqu’il rencontre le bord d’attaque de l’aile pour se reconstituer à l’arrière.

Puisque l’aile est bombée, ce flux va plus vite sur sa partie supérieure (l’extrados) que sur sa partie inférieure (l’intrados).

Cette différence de vitesse provoque une dépression au-dessus de l’aile, qui l’aspire vers le haut…ça y est çà vol.

Vous connaissez maintenant les forces qui participent au vol, alors après la théorie, la pratique.

Décollage imminent

Essayons de comprendre ce qui se passe du début à la fin du vol en conditions calme.

Vous voilà équipé de votre sellette, de votre casque, d’une paire de gants, sangles attachées.

L’aile est préparée et disposée au sol en ayant pris soins de vérifier les différents points de sécurité (la prévol), les commandes en mains, le pilote s’élance, la voile monte….c’est le décollage !

Premier point : Un parapente comme n’importe quel aéronef, décolle toujours face au vent, pour augmenter sa vitesse relative par rapport à l’air et donc sa portance. Cela lui permet de s’élever. Il faut s’avoir que plus la vitesse augmente plus la portance est grande.

Un atterrissage face au vent

Comme le décollage, l’atterrissage s’effectue face au vent.

Pour placer son parapente en finale, le pilote défini une procédure d’approche qui va lui permettre, souvent après quelques virages, de présenter son parapente dans l’axe médian du terrain d’atterrissage.

Maintenant le parapente est aligné face au terrain d’atterrissage, on dit qu’il est en « finale » (terme aéronautique utilisé pour dans toute l’aviation) c’est à dire :

  • Dans l’axe médian du terrain
  • En prise de vitesse
  • A égale distance des obstacles
  • Debout dans la sellette, pour se préparer à réceptionner le sol
  • A l’écoute des instructions du moniteur qui le guide à la radio

L’art de s’adapter

Le pilote commence à freiner pour annuler la vitesse horizontale, il freine à fond, c’est le décrochage !

Les pieds ont maintenant touchés le sol, le pilote fait quelques pas pour que la voile retombe derrière lui. Vous êtes arrivé à destination….

Fin d’un vol de routine. Imaginaire, donc, puisque aucun vol ne ressemble à un autre.

Si les forces qui agissent sont toujours les mêmes, elles dépendent de facteurs qui ne se répètent jamais.

Tout l’art du pilotage est de s’adapter en permanence à la météorologie, l’aérologie, à l’environnement et aux autres usagers.

Bon vol !

Instagram
WhatsApp